lundi 17 novembre 2014

Interstellar : la claque intergalactique !



Le dernier film de Christopher Nolan sorti le 5 novembre vous envoie loin, très loin dans la galaxie de l'action, de l'émerveillement et des émotions : dépaysement mental garanti !

PS : ne vous fiez pas à la bande-annonce, elle ne fait pas justice à la richesse du film !

L'histoire


Interstellar se passe dans un futur proche où l'humanité fait face à des famines céréalières, seul le maïs arrive encore à pousser, et des tempêtes de poussière ont remplacé les jours de pluie. La survie des hommes est menacée. Cooper (Matthew McConaughey) un ancien astronaute de la NASA va être recruté pour partir en mission dans l'espace afin de trouver une planète compatible avec la vie humaine pour la coloniser.
Mais encore jamais réalisé, c'est un voyage vers l'inconnu qui n'est pas sans conséquences : que vont-ils découvrir ? vont-ils revenir un jour et quand ? Cooper va ainsi faire le choix difficile de quitter sa famille, dont sa fille Murphy qui n'est encore qu'une enfant et dont il est extrêmement proche.
Lors de son voyage, il est accompagné de brillants astronautes comme l'impertinente Brand (Anne Hathaway) et de Tarz, un robot d'intelligence artificielle maniant superbement l'ironie et l'humour (et ça on aime beaucoup sur drôledeculture !).
Pendant leur périple interstellaire, des scientifiques de la NASA restent sur Terre pour résoudre l'équation sur la gravité qui pourrait également sauver la Terre et ses habitants.

Pourquoi j'ai aimé

  •  Encore une fois, Matthew McConaughey prouve qu'il a un incroyable talent d'acteur depuis le film Dallas Buyers Club sur un Texan atteint du SIDA au début des années 1980 et son rôle dans la première saison de la série True Detective. Il joue un ingénieur aérospatial ambitieux qui a toujours eu les yeux tournés vers les étoiles et non vers la terre, pour voir au-delà de notre réalité. Mais il est à la fois tiraillé par son rôle de père, quitter sa fille Murph' est un déchirement bien qu'il se dit agir pour le futur et la survie des prochaines générations.
  • Les seconds rôles ne sont pas mis de côté avec la jeune Murphy intelligente et sensible au monde qui l'entoure qui noue une relation très forte avec son père, ou encore l'astronaute Brand prête à tout pour cette mission et qui se protège derrière une carapace pour ne pas exprimer ses émotions de peur de paraître faible.
  • A l'image de Gravity, Interstellar nous sidère par des images à couper le souffle sur la représentation de la galaxie et du trou noir ( elles n'ont pas de valeur scientifique, mais l'important, à mon avis, c'est de nous faire rêver avec des étoiles plein les yeux). Plus qu'un voyage vers l'inconnu spatial, c'est un voyage dans les émotions humaines, dans une véritable quête d'identité. La question du sens de la vie revient à de nombreuses reprises. Interstellar montre que l'homme a toujours été un explorateur et ne peut vivre sans amour et sans les autres.
  • Gros coup de cœur pour le robot Tarz, il va nécessairement rentrer dans le Panthéon des robots du cinéma comme R2D2.
Si vous n'avez pas encore été voir le film, foncez ! ;)




lundi 13 octobre 2014

Coup de cœur : Mommy de Xavier Dolan, que d'émotion(s) tabernacle !

Le dernier prix du jury du festival de Cannes est sorti le mercredi dernier sur nos écrans : j'ai nommé, le foudroyant Mommy du réalisateur québécois Xavier Dolan.



Xavier Dolan : jeune, talentueux et atypique


A seulement 25 ans, le jeune réalisateur a déjà un palmarès digne des plus grands. En effet, il a remporté un prix à la Mostra de Venise pour son film Tom à la ferme sorti en 2012. Xavier Dolan a d'abord débuté comme acteur mais c'est derrière la caméra qu'il remporte tous les succès avec son premier long-métrage, J'ai tué ma mère, présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2009, abordant les prémices de la relation mère-fils que l'on retrouve chez Mommy.

Xavier Dolan s'entoure toujours de ses acteurs québécois fétiches, comme Anne Dorval qui joue Diane, la mère de Steve et Suzanne Clément, la voisine, dans Mommy. Quant à l'acteur principal du film, Antoine-Olivier Pilon joue déjà un adolescent violent dans le court-métrage du réalisateur dans Indochine-College boy.
Ils ont tous un charisme à tout épreuve, une expressivité qui passe autant par le corps, les expressions du visage que par un fort accent québécois ("Je ne parle pas le français de la France moi madame" réplique Anne Dorval dans le film), délivrant ainsi un jeu intense que nécessite le texte et le scénario de Dolan.


L'histoire


Mommy c'est quoi ? C'est l'histoire de, Diane, une veuve dont le fils Steve a un trouble de déficit de l'attention et d'hyperactivité (TDAH). Il est envoyé de centre en centre, où adolescent, il devient de plus en plus violent, et met le feu à sa dernière résidence où un jeune de son âge est grièvement brûlé. Diane n'a pas d'autre choix que de récupérer son fils, et ils vont tenter de se donner une deuxième chance.

Steve aime et hait dans l'excès : il est autant capable d'adorer sa mère au point de frôler le désir incestueux, ou de vouloir la tuer littéralement pour un mot de travers ou un sentiment de rejet. Apparaît alors dans l'équation Kyla, leur voisine, ancienne institutrice qui n'arrive plus à communiquer. A eux trois, ils vont s'aider mutuellement, vivre, souffrir et aimer.



Pourquoi j'ai aimé ?


Mommy c'est un peu comme une claque. Au début, on appréhende, on a mal : 2h18 de film tourné dans un format "carré" et en québécois sous-titré sur un thème difficile, un adolescent violent et la relation mère-fils ( loin des Marvel et compagnie ). Mais après, la claque, ça vous ouvre les yeux. Mommy est tout simplement plein de vie :

  • La richesse de la langue québécoise, loin du français aseptisé du Larousse, notamment dans ses expressions très imagées ( "tu vas pas chier loin avec ça" au lieu de "tu vas pas aller bien loin avec ça" ! )
  • Le format carré et vertical de l'image (format 1:1) fait penser à un portrait, il nous oblige à nous concentrer sur les visages, l'action pour empêcher notre œil de vagabonder dans le décor.
  • la B.O est juste DÉMENTE : Lana del Rey, Oasis et Céline Dion avec ce qui est pour moi la scène culte du film.
  • Xavier Dolan arrive à rendre beau le quotidien de la banlieue canadienne, les couleurs sont magnifiques, pleines de vie. 
  • Le thème de la relation mère-fils est traité sans cliché, dans toute sa complexité : une mère et un fils qui s'aiment et vivent insensément en faisant un pied de nez aux mœurs de la société, une mère dont les fins de mois difficiles qui l'obligent à tous les stratagèmes pour s'en sortir et remplir le frigo ( petits boulots, manipulation, draguer le voisin travaillant au tribunal pour plaider en faveur de son fils ), le dilemme d'une mère impuissante face à son fils violent tiraillée entre son besoin de l'avoir avec elle et de le faire soigner quitte à l'abandonner. 
  • Les personnages forts dans les films de Dolan sont souvent des femmes et c'est le cas dans Mommy. Diane est une vraie battante, elle n'a pas la langue dans sa poche, a très bien conscience de son effet sur la gente masculine et en profite en toute connaissance de cause. Même la timide Kyla en impose quand elle sort de ses gonds. Dolan arrive à recréer la force de l'amitié féminine, entre confidences et rires à gorge déployée et qui pourtant n'a pas toujours besoin de mots pour s'exprimer ( loin du cliché du papotage féminin ). 
En bref, Mommy est un film solaire où les sentiments exultent, redonnant espoir dans la nature humaine, et ça, ça fait plaisir ! :) 









samedi 27 septembre 2014

Première impression : Gotham, le commissaire Gordon plus badass que jamais !

Je crois, sans trop m'avancer, que Gotham est LA série que tout le monde attendait pour cette rentrée 2014 !

Gotham, c'est le prequel des aventures de Batman, le justicier Marvel qui a su rendre sexy les chauve-souris ! Avec la récente trilogie Batman de Christopher Nolan au cinéma, il semblait un peu redondant d'adapter les aventures du justicier masqué sur le petit écran. Bruno Heller, le fameux réalisateur de la série Mentalist, s'est donc intéressé à l'enfance de Batman et plus particulièrement au commissaire Gordon qui a épaulé le jeune Bruce Wayne à la mort de ses parents.

Le premier épisode a été diffusé le 22 septembre 2014.

Synopsis


Le pilot s'ouvre sans trop de surprise sur l'assassinat des parents du jeune Bruce Wayne, auquel ce dernier assiste, ainsi que la jeune Catwoman.
Ensuite, juste avant que les policiers soient sur l'affaire,  le spectateur est directement mis dans l'ambiance au commissariat, avec un criminel qui menace le personnel : James Gordon ( Ben McKenzie ) n'est pas venu à Gotham pour se tourner les pouces !
L'épisode est centrée sur la relation compliquée qu'entretien Gordon avec son supérieur, Harvey Bullock ( Donald Logue ), qui a une conception très personnelle du respect de la loi... En effet, il apparaît comme un flic corrompu, passant des accords avec certains criminels comme Fish, la propriétaire d'un cabaret.

Mon avis


J'avais peur que la série soit un peu trop "survendue" avec tout le tapage médiatique qu'il y a eu ces derniers mois, mais avec ce premier épisode, Gotham semble être une série qui en a à revendre.

Le duo Gordon-Bullock promet de belles étincelles, entre le nouveau venu qui bénéficie de l'aura d'un père qui fut un policier très respecté, et Bullock un self-made man qui a composé avec les codes de Gotham pour faire régner "au mieux" la justice et la loi.

L'épisode commence également avec la jeunesse de Catwoman, qui fait une apparition un peu anecdotique pour l'instant, et le jeune Pingouin, interprété par Robin Lord Taylor, dont le physique et le jeu collent parfaitement au personnage ! Avant de dominer la ville, tout méchant qui se respecte semble d'abord passer par l'étape du larbin, ceci explique peut-être cela ...

Les scènes sont majoritairement tournées dans un environnement sombre, la ville semble plongée dans le noir même en plein jour, accentuant encore plus l'impression de rues malfamées : la ville est inquiétante à souhait !

A suivre ?


ABSOLUMENT !








dimanche 17 août 2014

Première impression : The Knick, la série au scalpel sanglant




The Nick, déjà, c'est une des séries les plus attendues de cet été. Et puis son acteur principal, c'est Clide Owen, comment vous dire...que faut-il de plus #whatelse ? Ah si, encore une chose : c'est Steven Soderbergh aux commandes, excusez du peu !

Plus sérieusement, c'est quoi la trame ? 

Synopsis


Au début des années 1900, le personnel de l'hôpital Knickerbocker (vive le nom super simple à retenir et super sexy à prononcer...passons ! ) à New-York, tente tant bien que mal de sauver leurs patients de maladies en vogue comme la tuberculose. On suit particulièrement le chirurgien Thackery, interprété par Clide Owen. Il s'agit d'un moment très particulier pour la médecine, qui va révolutionner ses pratiques ( aseptisation, anesthésie...) mais aussi pour la société avec de nombreux progrès dans le milieu de l'urbanisme contre l'insalubrité des habitations et une modernisation des hôpitaux ( l’électricité peut s'avérer utile en effet !)

Mon avis


Dès les première scènes, on est tout de suite dans le bain. On assiste à une césarienne quasi in vivo et ô mon dieu, j'aimerai pas être à la place de la mère ! Il faut dire qu'à l'époque, la profession de chirurgien ne se distinguait pas tellement de celle des bouchers (si si ! ). Le côté un peu baroque, c'est Clide Owen qui s'injecte de la cocaïne avant l'opération...normal quoi ! The Knick, c'est aussi les infirmières, qui, les pauvres, sont un peu les bonnes à tout faire ( avant que le bip existe, comme on peut voir dans Urgences ou Grey's Anatomy, c'était parfois aux infirmières d'aller chercher le chirurgien par la peau des fesses ).

Pour ce qui est de l'atmosphère, les scènes sont majoritairement sombres pour recréer l'environnement de l'époque. En effet, les logements étaient très mal aérés et éclairés, ce qui favorisait notamment la propagation de la tuberculose.

Enfin, le domaine médical n'est pas épargné par les intérêts financiers, politiques et religieux représenté par le Conseil d'administration tout puissant  ( money money money, racisme ...), ce qui pouvait entraver les avancées médicales.

A suivre ?


Si un peu d'hémoglobine ne vous fait pas peur, que vous voulez directement être plongé dans l'histoire, et qu'un chirurgien drogué dans le New York sombre du début du XXe siècle vous interpelle, je vous conseille vivement The Nick, une série qui prend aux tripes ;)



jeudi 10 avril 2014

Noé : spectaculairement spirituel


Darren Aronofsky s'est attaqué au mythe biblique de Noé et du déluge, 15 ans d'attente pour réaliser un projet à risque pour les productions hollywoodiennes, les films sur la religion étant imprévisibles en terme d'audience : ça passe ou ça casse. Pari réussi !

Russel Crowe incarne Noé, et on imagine aisément que ce n'est pas une mince affaire ! Et pourtant, ça marche. Il joue parfaitement le rôle des l'homme qui va jusqu'au bout de ses convictions, dans sa mission de sauver les innocents (les espèces animales) du déluge infligé par le Créateur pour punir les Hommes de leur méchanceté et de leur penchant pour la destruction de la nature; grâce à la construction de l'Arche.

Des choix artistiques osés 


Bon le film de Darren Aronofsky est très éclectique. D'un côté, il respecte les principales "maximes", préceptes du texte de l'Ancien Testament,  d'un autre côté, le réalisateur prend la liberté d'y apporter sa propre interprétation, qui s'exprime notamment dans les choix artistiques. Loin d'un décor historique, Noé est à mi-chemin dans l'univers des blockbusters contemporains ( les géants auraient pu faire partie d'un épisode du Seigneur des Anneaux) et dans un monde mythologique comme hors du temps, sorte de pré-histoire avant la civilisation. Le film allie paradoxalement les codes du blockbuster américain avec scènes d'actions spectaculaires avec un recours aux effets spéciaux, tout en incorporant des éléments artistiques plus osés comme des plans en ombres chinoises, des effets de couleurs presque psychédéliques, puisant dans le théâtral. L'ensemble est cohérent car Noé est avant tout un conte où magie (effets spéciaux) et art oral et visuel (théâtre) se combinent pour servir les idées qu'il contient.

Une Nature malade


Adam et Eve, après avoir succombé à la tentation du fruit de la connaissance qui leur était défendu, sont bannis du paradis qui a pour conséquence la perte de l'innocence, le mal, la souffrance et le travail, la soif de pouvoir et le désir, l'Homme ne se contentant plus du juste nécessaire mais désire toujours plus, détruisant ainsi la nature à petit feu. C'est par cette dernière voie que le film commence. Une planète stérile, où ses ressources ont été épuisées...clin d'oeil du réalisateur à notre époque où nous polluons et tuons à toute vitesse la planète. Mais Noé et sa famille sont les dernières personnes à vivre comme au temps de l'Eden, en respectant la Nature.

La question du choix 


Avec le déluge qui arrive, Noé doit faire un choix : sauver les animaux et les hommes ou seulement les animaux qui n'ont pas trahi le Créateur. Il choisit cette dernière option, prêt à sacrifier des innocents qui sont sous le joug de la barbarie du reste de l'humanité représenté par le roi Tubal-Caïn (joué magistralement par Ray Winstone) qui veut à tout prix entrer dans l'Arche, pensant égoïstement à sa survie. Sa propre famille va être divisée, ne pouvant supporter l'extinction de l'humanité. L'amour, la famille, le combat pour la vie, vont être déterminants pour savoir s'il faut sauver l'Homme ou non. Les femmes dans le film, la femme de Noé Naameh (Jennifer Connelly) et sa fille d'adoption Ila (Emma Watson) portent en elles la fureur de vivre et l'amour, notamment par leur capacité à donner la vie, quand Noé doute même de la bonté des siens.

S'il ne faut retenir qu'une chose, c'est bien que l'Homme est seul face à ses choix. A la fois preuve de liberté mais également de sa perte, il peut choisir de faire le bien et ce qui est juste ou de faire le mal. Et même quand tout semble perdu, il peut aussi choisir de pardonner. Tout est question de croyance, en quoi croit-on ? pour quoi vivons-nous? Nous avons alors la liberté et la lourde responsabilité d'assumer nos choix et de vivre avec, et ne jamais oublier de choisir le bonheur, quand on sait que le temps nous est compté.

Il faut accepter de rentrer dans l'univers du réalisateur tourmenté de Requiem for a Dream et de Black Swann, ça en vaut largement la peine même si on peut être un peu déboussolé au départ. Noé est un conte épique qui nous laisse aller à la réflexion et au débat : il ne peut pas vous laisser indifférent !





dimanche 6 avril 2014

Her : les émotions humaines mises à nu



Los Angeles dans le futur. Théodore Twombly est un homme parmi d'autres, un homme comme les autres, avec sa routine, ses joies et ses peines. Son travail : écrire des lettres pour les autres, suivant ainsi la correspondance d'inconnus depuis parfois des années, prenant part à leur histoire, y insérant sa propre sensibilité.
Mais Théodore est un homme perdu, blessé. Sa femme l'a quitté il y a un an, et il ne peut se décider à signer les papiers du divorce et la quitter pour de bon. Malgré plusieurs rendez-vous avec des femmes charmantes, il ne peut pas aller de l'avant et s'engager. Un jour, il passe devant une publicité : l'OS. Il s'agit du nouveau programme informatique qui vous comprend  et qui est doté d'une personnalité à part entière. Il se lance et rencontre la voix de Samantha, et plus rien ne sera comme avant.

En effet, Samantha est drôle, elle est différente. Elle apprend d'abord à le connaître puis elle s'interroge sur ce qu'elle est. N'est-elle qu'un simple programme informatique ou pense-t-elle vraiment d'elle-même? Son obsession : devenir humaine... Devenant un peu plus réelle chaque jour, ils finissent même par tomber amoureux. Samantha, rien que par sa pensée et sa voix réussit à ressentir les émotions, avoir l'impression du toucher, alors qu'elle n'a pas de corps. Mais elle s'améliore de jour en jour, assimile toujours plus de choses et apprend toujours plus vite. Elle est désormais capable d'être à plusieurs endroits et avec plusieurs personnes en même temps, et dépasse ainsi l'humain et donc Théodore...

Her, c'est "elle", pas le sujet mais bien l'objet, ce programme informatique qui devient peu à peu sujet, conscience, être puis dépasse le réel, devenant l'inimaginable et l'infini. Le film montre le pouvoir des émotions et des sentiments humains, et de l'amour. Joachim Phoenix joue un homme extrêmement sensible mais n'arrive plus à créer de lien avec une autre personne. Il pense avoir vécu toutes les émotions possibles et que désormais il ne peut vivre qu'une version fade de celles-ci.  Mais avec Samantha, que Scarlett Johansson dote d'une personnalité riche et complexe rien qu'aux variations de sa voix, aux tons et à la respiration qu'elle prend ( comme quoi, il n'y a pas besoin d'un corps pour être désirable !), Théodore arrive littéralement à se connecter, fusionne, brisant les barrières des relations humaines, se mettant à nu en s'acceptant tel qu'il est.

Qu'est-ce que l'amour au fond ? Pour Théodore, c'est grandir ensemble et accepter l'autre tel qu'il est alors qu'on a changé et que l'autre a changé. Seulement, les différences sont parfois trop grandes, et on se déteste, on s'isole, on se quitte et on finit seul. Mais alors pour être heureux, parfois, il suffit juste de prendre conscience qu'on est vivant, respirer, vivre l'instant présent, regarder le soleil se coucher, sourire à quelqu'un et rire ensemble.

En tant que spectateur, on vit une vraie expérience, on est à la place de Théodore, nous aussi, n'avons que la voix de Samantha pour l'imaginer ; les intérieurs et les vêtements sont épurés pour qu'on s'attarde exclusivement sur les personnages, les mouvements et les voix. Impossible de ressortir de la salle sans se poser des milliers de questions sur la vie, l'existence ou l'amour. Pendant deux heures, on a beaucoup grandi.


mardi 25 février 2014

Série drôlissime : The Mindy project



Mindy : Gynécologue. Américaine d'origine indienne. Vit à New-York.  Désespéremment célibataire. Tenues vestimentaires assez colorées. Petite. Formes généreuses. Voix....étrangement aiguë ?

PS : j'avais oublié, un peu folle sur les bords

Bon, vous l'aurez compris, cette série américaine créée en 2012 raconte le quotidien de Mindy, une trentenaire travaillant dans un cabinet gynécologique à New-York avec ses collègues gynécologues Dany, l'Américain aux origines italiennes, Jeremy, le dragueur British et les infirmièr(e)s notamment Betsy et surtout Norman, le gars un peu dingue de la bande.
Les intrigues tournent majoritairement autour des aventures sentimentales de Mindy, ce qui finit toujours par donner des scènes cocasses.
Le cabinet est aussi en compétition avec les sages-femmes ( des hommes en fait ;) ) de l'étage supérieur qui pratiquent la médecine "douce" et essayent de leur piquer leurs clientes !

Chaque épisode dure une vingtaine de minutes, ce qui donne un rythme assez rapide aux épisodes : concentration de fous rires garantis !

Le plus : The Mindy Project joue avec les conventions sociales, notamment la nécessité d'être en couple et de fonder une famille passé 30 ans quand on est une femme et la difficulté sous-jacente d'allier carrière et situation amoureuse. La série s'amuse des différences, que ce soit de l'origine ethnique, du physique, etc : la vraie vie quoi :)
 L'humour est à chaque fois au rendez-vous, et ça c'est pas toujours le cas...

La série est actuellement à sa 2e saison est en pause mais revient le 1er avril et ce n'est pas une blague hein ! ( ils ne manquent pas d'humour à la Fox ;) ).

Alors foncez si vous ne l'avez pas encore découverte !



vendredi 21 février 2014

Première impression : la série Star Crossed





A l'occasion de la diffusion du 1er épisode de la série Star Crossed le lundi  17 février aux Etats-Unis, j'avais envie de vous donner mon avis et surtout si j'ai envie de continuer de suivre la nouvelle venue de la chaîne CW !

Petit synopsis


Star Crossed est une série de science-fiction où dans le futur, une petite communauté d'extraterrestres appelés les Atrians, débarquent sur Terre (aux Etats-Unis sinon c'est pas drôle) pour survivre.

 Les humains, pensant qu'ils représentent une menace, les attaquent, mais c'est sans compter la générosité d'une petite fille, Emery qui va recueillir un enfant atrian, Roman mais ils vont être séparés.

Les Atrians vivent à l'écart de la ville, dans une sorte de ghetto avec couvre-feu à 22h : la confiance règne !
On retrouve alors Emery adolescente pour son premier jour au lycée, le même jour où les autorités décident d'intégrer des sept ados atrians parmi les humains.

Mon avis 


Un scénario pas extrêmement original qui laisse un air de déja-vu. En effet, Star Crossed rappelle un peu la série Roswell. A part leur tatouage sur le visage, les Atrians n'ont pas grand chose de différent avec les humains.
La série se concentre sur la relation entre les deux héros, Emery et Roman et sur leur rencontre au lycée. Jusque là rien de problématique, mais le fait qu'Emery soit la seule à être ouverte et à accepter les Atrians, n'est pas extrêmement subtil. D'ailleurs, le comportement des mecs, qu'ils soient humains ou extraterrestres est tout sauf civilisé, sur le mode de "je défends mon territoire et mes femelles", à l'exception de Roman ( bien sûr !).
Quant au personnage d'Emery et de Roman, ils ne sont pas sans intérêt. Emery n'est pas dans le cliché de la lycéenne de base. Sa générosité naturelle et sa réserve nous pousse à savoir si elle va réussir à concilier son envie de s'intégrer parmi ses semblables et son attrait pour les Atrians. Et Roman semble assez mystérieux et apparaît comme quelqu'un de diplomate, il veut tout faire pour réconcilier les deux clans.

A suivre ?


Je pense qu'il faut laisser encore une chance à cette nouvelle série, notamment concernant l'évolution de la relation entre Emery et Roman, en espérant que ce ne soit pas trop fleur bleue, et qu'on en apprenne un peu plus sur ces fameux Atrians. Le personnage chargé de l'introduction des lycéens atrians semble jouer un double-jeu qui ne manque pas d'attirer notre curiosité...


Alors ce trailer vous donne envie de continuer l'aventure ?