mercredi 25 novembre 2015

La série Limitless, la super intelligence au service du FBI !


Imaginez pouvoir utiliser 100% des capacités de votre cerveau grâce à une simple gélule. C'est ce que fais Brian Fich (Jack McDorman) dans la série Limitless en utilisant NZT. Mais pour bénéficier de ses avantages sans avoir d'effets secondaires mortels, une injection à la composition secrète détenue par le sénateur Morra (joué par Bradley Cooper, qui tenait la vedette dans le film du même nom, sorti en 2011). EN enquêtant sur cette mystérieuse drogue, le FBI va embaucher Brian comme consultant pour les aider à résoudre les affaires les plus complexes.

Pourquoi regarder la série Limitless ?


Parce que le créateur de la série n'est autre que Craig Sweeny, qui a aussi réalisé la série Elementary, avec un Sherlock Holmes moderne, consultant pour le FBI à New-York. Dans Limitless, la résolution des enquêtes sont toujours étonnantes. En utilisant l'ensemble de ses capacités cognitives, on imagine des façons différentes d'atteindre la solution, des méthodes originales qui changent de l'analyse d'empreintes ou d'ADN par exemple.
En tant que série policière, Limitless n'échappe pas à la règle des équipiers en duo. L'alliance entre Brian Finch et Rebecca Harris (Jennifer Carpenter, connue pour son rôle de petite soeur de Dexter) fonctionne très bien, entre un Brian extraverti et gauche (quand il n'est pas sous NZT) et une enquêtrice froide aux premiers abords mais qui comprend le comportement parfois déroutant de son coéquipier.


L'atout de la série : l'humour de Brian Finch

Dans le rôle de Brian Finch, Jack McDorman joue parfaitement le mec normal qui se découvre des capacités cérébrales extraordinaires. Forcément, cela donne des situations bizarres et pleines d'humour. Reproduire une scène de crime avec des post-it, Brian fait avec les moyens du bord! Il a aussi un petit problème avec les règles et l'autorité, ce qui exaspère profondément sa supérieure...
Drôle, simple et touchant, il est dans la même veine que Chris Pratt (rien que ça, ça donne envie, non ?). La série montre également comment le personnage gère sa nouvelle vie, l'impact sur sa personnalité et sur l'image des autres sur lui.

La série Limitless, mon coup de cœur de la rentrée 2015 !



lundi 23 novembre 2015

Spectre, James Bond plus que l'ombre de lui même ?

Le cru 2015 de ce nouveau 007, intitulé Spectre est, comment dire, particulier. Après nous avoir quitté au milieu des ruines de sa maison natale dans Skyfall, M morte dans ses bras, vainqueur de son jumeau psychopathe Raoul Silva (Javier Bardem), Bond nous avait prouvé dans la peau d'un Daniel Craig à l'état brut(e) qu'il n'était pas encore enterré, tel un phénix renaissant de ses cendres. 

Dans Spectre, un nouveau venu du MI-6, C prône la surveillance pour garantir la sécurité et veut mettre fin au programme 00. Ce n'est pas au goût de 007 et du nouveau M (Malaury joué par Ralph Fiennes) qui nous sortent le grand jeu, à l'ancienne!

On suit alors James Bond à Mexico à la recherche d'un certain Sciarra, en solo, suivant les dernières volontés de M, en pleine fête des morts, où il nous donne du grand spectacle. Désobéissant toujours les ordres de C, on le retrouve en Italie mettant la main sur une organisation terroriste secrète appelée Spectre....avec un Christoph Waltz toujours aussi terrifiant dans son rôle de méchant, Oberhauser. Dès lors, 007 n'aura de cesse de traquer cette organisation criminelle à l'ère du big data.



Agent secret VS Nouvelles technologies

Poursuivant la mue du programme 00, le réalisateur Sam Mendes oppose plus que jamais l'ancien modèle d'agent secret - armes, gadgets, belles voitures, alcool, séduction - et le renseignement moderne agissant dans l'ombre - espions hacker, surveillance, collecte métadonnées - s'affrontent, mais 007 n'a pas dit son dernier mot.

Le réalisateur accentue encore plus le trait en renouant avec les explosions tonitruantes et spectaculaires (faire effondrer un quartier de Mexico, what else ?), les voitures de sport et les femmes (Monica Bellucci et Léa Seydoux, deux françaises, le summum du glamour !).

Le smoking fait son grand retour, ainsi que l'humour british. Mais on sent que l'heure de la retraite approche : consommation d'alcool en baisse (on lui propose même un jus détox à base de plantes, qu'il décline, encore heureux !), et un certain détachement, il livre ses ennemis aux autorités et s'en va, bras dessus, bras dessous avec sa nouvelle compagne, Madeleine Swann.

La fin des James Bond Girl ?

Pas de 007 qui se respecte sans James Bond Girl! Peut-être pas...

Monica Belluci campe la veuve du mafieux italien Sciarra, qui se remet vite de sa mort dans les bras de notre agent secret. Episode quasi anecdotique dans le film, il aura le mérite de montrer le goût de James Bond pour les femmes matures. Ce qu'il faut comprendre : aucune femme lui résiste oui, mais on devine davantage l'attrait de Bond de conquérir la veuve de son ennemi, sorte de double réussite. Faut pas déconner non plus !

Apparaît ensuite la belle et brillante Madeleine Swann (petit clin d'oeil à Proust au passage, so adorable!), qui résiste dans un premier temps à entrer dans le jeu de séduction de l'agent secret. Elle s'impose comme la jeune femme moderne, intelligente qui fait carrière (comprenez : qui n'a pas besoin d'être entretenue par un homme VS la veuve du mafieux). Elle n'a donc pas "besoin" de notre cher 007.  Fille d'un agent secret, elle est l'une des seules à savoir ce qu'il vit, et donc à le comprendre, tout en voulant se protéger de cette vie dangereuse. Elle préfère alors partir que de suivre son cœur.

En femme moderne, elle assume ses désirs, et dicte le jeu de séduction. Bond a alors affaire à son égale, comme son premier amour de Casino Royale, Vesper Lynd (incarnée par la sublime Eva Green), tristement assassinée. Une vraie libération, on n'a jamais vu Bond avoir autant le smile ! Il y aurait-il une révolution en cours, fini l'agent secret macho ? Dans Spectre, il la complimente sur son allure, une femme qui en impose donc!




jeudi 19 novembre 2015

Seul sur Mars ou la volonté humaine triomphante



Dernier né de notre réalisateur de science-fiction et de films historiques à gros budget-qui-envoie-du-lourd préféré,  Ridley Scott, le flm Seul sur Mars nous projette dans un futur proche où les astronautes peuvent se rendre sur la planète rouge. Mark Watney (Matt Damon) et son équipe sont en mission lorsqu'une tempête éclate et laisse l'astronaute est séparé de ses équipiers, laissé pour mort. Mais il n'en est rien!


L'histoire


Vous l'avez compris, le film Seul sur Mars se concentre sur la survie d'un astronaute, seul à 225 millions de km de la Terre et de ses habitants.

Mark Watney va donc faire face à des défis aussi bien pratiques, techniques et technologiques, que psychologiques. En effet, en plus du problème de l'oxygène, de l'eau et des vivres, le héros doit faire face à sa propre solitude, et se doter d'un mental d'acier pour espérer survivre.

Par "chance", la base n'a pas été touchée lors de la tempête, et Mark dispose d'oxygène, d'électricité et des provisions. Problème : Mark doit réussir à montrer à la Nasa qu'il est toujours en vie, et doit tenir assez longtemps avant le retour d'une prochaine mission qui se compte en années... 

Le Robinson Crusoé de l'espace




 Plus proche de Gravity que d'Interstellar, Seul sur Mars aborde la survie d'un point de vue extrême : une planète inadaptée à la vie humaine, l'impossible communication avec tout être humain, un délai de survie interminable. La série Lost, c'est de la rigolade !

En redéfinissant la survie, Ridley Scott révèle ce qui fait de l'Homme un être humain. Bon, autant vous le dire tout de suite, tout le monde n'est PAS Matt Damon ou un génie de la Nasa, donc quelque part ça facilite les choses. Mais si le film met parfaitement en scène l'ingéniosité du héros et sa capacité à relativiser les échecs et de dépasser ses limites, on sent que la solitude le pèse et le décourage.

La clé de la survie consiste à procéder par étapes. Toute petite victoire est un pas en avant pour retrouver la Terre et l'humanité.

Vous avez dit humain ?



 La priorité n'est pas tellement la survie du corps, mais bien celle de l'esprit. Mark Watney va n'avoir de cesse de reprendre contact avec son équipe et la NASA et va essayer coûte que coûte de garder son sens de l'humour. Les compilations de musique disco  de sa supérieure hiérarchique l'amusent autant qu'elles l’exaspèrent, mais au moins ne le laisse pas indifférent.

Seul sur Mars, c'est aussi une belle leçon de solidarité comme ses coéquipiers culpabilisant de l'avoir abandonné et qui vont tout faire pour venir le récupérer, quitte à sacrifier de précieuses années avec leur proches. Et même la NASA, qui va dépenser des ressources astronomiques pour récupérer un seul de leurs hommes.

Parce que ce qui fait de nous des êtres humains (la peur, l'amour, le courage, l'intelligence, la folie,...), fait aussi bien notre force que notre faiblesse, et il ne tient qu'à un fil pour que tout bascule.

Avec Seul sur Mars, Ridley Scott nous tient en haleine pendant près de 2h30 avec effets spéciaux et rebondissements, tout en nous redonnant foi en l'humanité, pas mal non ?