dimanche 27 octobre 2013

La femme au miroir d'Eric-Emmanuel Schmitt


Résumé vite fait mais bien fait :


Le destin de trois femmes : Anne vivant à Bruges à la Renaissance, Hanna à Vienne au début du XXe siècle et Anny à Hollywood, aujourd'hui.
Trois destins de femmes, un chapitre chacune, toujours chronologique, passant de Anne à Hanna puis à Anny et on recommence.
Trois histoires sur la vie, les pensées, les sentiments de chacune selon l'époque dans laquelle elles vivent.
Trois destinées à la fois parallèle dans le temps mais qui se ressemblent et finissent par se croiser...à vous de lire pour savoir pourquoi...
Trois idéologies, visions, prismes de la vie : Dieu, la psychanalyse, Hollywood où règne les apparences


Le titre : La femme au miroir

L'auteur à travers le destin d'Anne, d'Hanna et d'Anny se concentre bien sur l'idée de Femme comme il y aurait le concept de Dieu.
La symbolique du miroir est présente tout au long du livre : le miroir cassé, le trois noms quasi similaires, le miroir comme introspection

Mon avis :


Un roman écrit par un homme ( Eric-Emmanuel Schmitt ) qui pour une fois se rapproche de ce qu'il se passe à l'intérieur de la tête d'une femme et montre la difficulté de trouver sa place dans la société. Non ce n'est pas facile d'être une jeune fille, être réduite au mariage, à la maternité ou à la beauté. Sois belle et tais-toi , elles ne l'acceptent pas et vont le payer au prix fort...

La clé du livre se trouve dans cet adjectif : D.I.F.F.E.R.E.N.T.E . Toutes les trois se trouvent en désaccord avec les mœurs de leur temps, se sentent prisonnières de la société et du regard des autres, à elles de trouver un moyen de s'en libérer pour trouver un sens à leur vie.

Un roman quasi cinématographique, avec un rythme significatif dû à l'enchaînement des trois histoires, des genres et des styles d'écriture différente selon l'époque : les images et les poèmes à la Renaissance, la lettre au début du siècle dernier, et l'abondance de dialogues pour Hollywood.

En quelques mots :


La femme au miroir, un roman qui nous fait réfléchir sur notre propre conception de la femme et de la société. 
La femme est pour une fois montrée de l'intérieur, et pas comme femme-objet qui fascine : Non ! 
Cette fois c'est dans la tête que ça se passe. Même ce qui a attrait au corps est vu de l'intérieur. 

 Eric-Emmanuel Schmitt nous offre une remise en question sans porter de jugement en laissant parler ces trois femmes. 

-------- > Maintenant à vous de vous faire votre propre idée ! :)









dimanche 13 octobre 2013

Retour sur la série Fringe


Quoi de mieux comme premier article de ce blog que de parler d'une série qui s'est achevée en janvier 2013 après cinq saisons, sous la direction de J.J Abrams ( le spécialiste des séries et films SF avec Alias, Mission Impossible 3, Star Trek, Lost les disparus, ...) , et qui malheureusement n'a pas eu autant de succès médiatique sur l'Hexagone que d'autres séries comme les Experts, à tort !

Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette série, Fringe raconte l'histoire d'une équipe spéciale du FBI qui enquête sur des affaires relevant du paranormal. Elle a pour héroïne principale, Olivia Dunham ,jouée par l'actrice Anna Torv, dotée de certains pouvoirs psychiques, comme la téléportation, dû à des expérimentations qu'on lui a fait subir enfant. Elle fait équipe avec Bishop père et fils, Walter,le scientifique sorti de l'asile et Peter, le surdoué du MIT mais tout juste impliqué dans des affaires louches au Moyen-Orient, joué par Joshua Jackson (ancien acteur de la série Dawson, et oui ça date !).

Le titre fort mystérieux : Fringe


On peut traduire par la bordure, ce qui se trouve à la marge. En effet, la série confronte l'univers du réel avec le supernaturel. C'est cette tension qui crée l'intérêt de la série en remettant en cause le monde dans lequel on y vit, notamment avec la firme Massive dynamics, avatar des multinationales paramilitaires high-tech qui jouent avec le feu, ou encore la question du terrorisme... ainsi qu'une remise en cause des critères du vrai et du faux, en émettant l'idée que la science et notamment la technologie, seraient capable de réussir l'impossible.

Les lieux récurrents : le terrain et le laboratoire dans la charmante ville de Boston !


Ils structurent véritablement l'épisode. Ce dernier commence par un fait paranormal rapporté au FBI qui enquête alors sur les lieux du drame ( c'est jamais vraiment heureux, il ne s'agit pas d'un simple urticaire ou d'un rhume vous l'aurez compris ). Les trois compères ainsi qu'Astrid, l'assistante de Walter se rendent sur le terrain avec une première analyse pseudo scientifique pour ensuite ramener le phénomène au laboratoire pour approfondir les recherches. Ce sera ensuite à Olivia et Peter d'aller poursuivre le méchant savant fou qui a eu l'idée de créer des monstres, un virus, que sais-je encore, qui met en péril la survie de l'humanité ( oui oui rien que ça ).
Trève de plaisanterie, le laboratoire se veut tout droit sorti de l'imaginaire du savant fou : il se tient dans l'un des sous-sols de Harvard avec des instruments home-made par Walter, à des kilomètres de l'esprit hi-tech des Experts.


Les atouts de la série :




  • Une femme dans le rôle principal, ce n'est pas si fréquent dans les séries policières ou SF ( les séries françaises ne comptent pas, elles ne jouent pas dans la même catégorie : Joséphine peut aller se rhabiller !). A cause des expérimentations qu'elle a subies étant enfant, elle est la plus réceptive au paranormal. Elle est complètement tournée vers son travail, du coup côté sentimental c'est pas trop ça, mais Peter est dans le coin...à suivre!
  • Les seconds rôles sont très bien servis, c'est l'avantage des séries où on peut étoffer les personnages grâce à la durée des saisons. 
  • Des phénomènes paranormaux en veux tu en voilà, avec une richesse et une liberté que permet la SF qui permet d'enrichir l'imaginaire, tout en posant des questions éthiques voire philosophiques ( va réfléchir sur l'existence d'un monde parallèle où ton double existe mais qui te diffère seulement par le hasard des événements...et toc !)
  • Une bonne dose d'humour, notamment avec le personnage de Walter, le savant fou, qui par son séjour en hôpital psychiatrique, n'est plus vraiment en phase avec le monde qui l'entoure, et ne dispose d'aucun scrupule et d'aucune limite pour obtenir la vérité...mettre en danger la vie d'Olivia, bah c'est pas si grave !


En résumé, une série à voir et à revoir sans modération !